Le secteur du bâtiment tertiaire représente environ 40 % de la consommation d’énergie finale en France et est responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Face à cet enjeu environnemental, le gouvernement a mis en place des mesures réglementaires au nombre desquels figurent les décrets BACS. Ces derniers visent à réduire la consommation d’énergie des bâtiments tertiaires de 60 % d’ici 2050. Cet article vous donne plus de détails sur le sujet.
Quelles sont les grandes lignes des décrets BACS ?
Pour améliorer la performance énergétique et réduire l’impact environnemental des bâtiments tertiaires, le gouvernement français a adopté le décret bacs du 20 juillet 2020, modifié par le décret du 7 avril 2023. Ce décret impose l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments (BACS) dans les bâtiments tertiaires non résidentiels.
Les bâtiments concernés sont ceux qui ont un système de chauffage ou de climatisation, avec ou sans système de ventilation, dont la puissance est supérieure à 290 kW ou 70 kW. Les dates limites pour installer ces systèmes sont : le 1er janvier 2025 pour les bâtiments dont la puissance est supérieure à 290 kW et le 1er janvier 2027 pour les bâtiments dont la puissance est supérieure à 70 kW.
Quels sont les avantages d’un tel dispositif ?
Les BACS (Building Automation & Control Systems) sont des systèmes qui permettent de piloter les installations techniques du bâtiment en fonction des besoins des occupants et des conditions extérieures. Ils présentent de nombreux avantages pour les bâtiments tertiaires, tant sur les plans environnemental, économique que social.
Sur le plan environnemental
Les BACS permettent de réduire la consommation d’énergie du bâtiment, en évitant les gaspillages, les surconsommations et les dysfonctionnements. Selon une étude de l’ADEME, ils peuvent générer des économies d’énergie de l’ordre de 10 à 40 %, selon le type de bâtiment, le niveau de performance du système et le mode de gestion. Ces économies d’énergie se traduisent par une réduction des émissions de gaz à effet de serre et une contribution à la transition énergétique.
Sur le plan économique
Les BACS permettent d’améliorer la rentabilité du bâtiment, en diminuant les coûts de maintenance et d’exploitation, en augmentant la durée de vie des équipements, en optimisant les contrats d’énergie, etc. Selon une étude de l’IFPEB, les BACS peuvent générer un retour sur investissement de 2 à 5 ans, selon le type de bâtiment, le niveau de performance du système et le mode de gestion.
Sur le plan social
Les BACS permettent d’améliorer le confort et la santé des occupants, en assurant des conditions optimales de température, d’humidité, de qualité de l’air, de luminosité et de sécurité. Selon une étude de l’IEA, ils peuvent générer une augmentation de la productivité, de la satisfaction et du bien-être des occupants, de l’ordre de 3 à 11 %, selon le type de bâtiment, le niveau de performance du système et le mode de gestion.
En somme, les BACS sont des systèmes qui guident l’avenir du tertiaire, en apportant des solutions innovantes et respectueuses des normes, pour répondre aux enjeux et aux défis de la transition énergétique et de la performance énergétique des bâtiments.
